Collages
Jacques Chirac : d’après la pierre sacrée des Maôri Hei Tiki du musée Te Papa Tangarewa, en Nouvelle Zélande, la gouache enferme un portrait de Chirac, amateur de arts premiers, expression inventée dans les années 1970 par le collectionneur et marchand d’art Jacques Kerchache.
Chambord : je suis allée à Chambord pour découvrir l’exposition des grands dessins de Jérome Zonder. Je regarde atterrée les visiteurs qui déambulent dans le château comme des zombis aveugles. Ils ne s’arrêtent pas, ignorent ces grands dessins pourtant impressionnants. J’ai dormi dans ma voiture au camping municipal.
Soulages diptyque : un article de Paris Match rend hommage à Pierre Soulages pour le centenaire de sa naissance. Les lignes de l’article deviennent les stries de lumière dans ses « outrenoirs ». dans le premier collage, Soulages apparaît clairement et dans le second, il commence à se fondre dans ses noirs. Il disparaîtra 25 octobre 2022.
Corrida : la corrida déchaine les passions. Dans un journal du Sud ouest, un article écrit par un spécialiste, un afficionado raconte le déroulement d’une corrida avec un langage d’une étrange poésie. « Le premier novillo fut joliment chantourné ». « Le second, un cornu de francs galops, souvent abordé de trop loin par Carbrera dont les muletazos auraient dû s’inscrire d’entrée… ». « passons au quatrième qui s’est éteint à grand feu. Jeanne d’Arc l’avait fait deux heures après le bûcher…Carballo, au pied des cendres » ? …
La Sixième triptyque : l’affiche récupérée lors de « la prise de la Bastille » en 2012, déchirée, malmenée dans la rue est recomposée en un triptyque où le sens disparaît avec l’espoir de voir naître cette sixième République.
H : Synthèse d’une affiche d’Arthur H qui a longtemps ornée mon bureau.
Aie confiance : un article du Monde diplomatique de novembre 2020 titre « Epidémie d’affaires » rappelle les affaires de médicaments dangereux mis sur le marché et même maintenus par ces laboratoires dont certains ont fait fortune avec des vaccins fabriqués à la hâte. Dans le Monde diplomatique d’avril 2023, le professeur Ioannidis de l’université de Stanford, spécialiste des questions de prévention s’exprime « On les a présentés comme pouvant mettre fin à la pandémie alors que leur capacité à réduire la transmission du virus était modeste et s’est érodée rapidement avec l’arrivée du variant Omicron. Nous nous sommes trop reposés sur des études médiocres pour évaluer l’efficacité et la sécurité de ces vaccins. »
COVID A qui profite la crise ! Dans la grisaille de cette folle période du covid, les journaux relatent l’évolution du virus, le quotidien des français… amazon triomphe à pleine page se vantant d’apporter les meilleurs produits français chez vous rapidement et en toute sécurité ! restez sagement enfermé.e.s, amazon veille !
Gouaches
Les gouaches très récentes, 2020, représentent des histoires, des faits d’actualité ou des expressions.
Il y a des moutons sous le lit : à partir d’une histoire d’un mouton qui s’est perdu et a vécu à l’état sauvage plusieurs années. Retrouvé sous un lit avec une étrange toison…
« when the seagulls … » Quand les mouettes suivent le chalutier, c’est qu’elles pensent que des sardines vont être jetées à la mer. Prononcée par Éric Cantona en 1995, cette phrase est entrée au Panthéon du football. Invité à se défendre suite à son coup de latte, qui lui coûtera huit mois de suspension, sur un supporter de Crystal Palace, le Français ne dira pas un mot de moins ou de plus pour finir son intervention. Sur le cul, les médias anglais se délectent de la folie douce du King de Manchester United. La métaphore est largement interprétée comme une moquerie face à l’appétence de la presse pour la chasse aux histoires.
1996 : Eric Cantona fait des pubs pour les sardines puis fait du cinéma…
2018: film Ulysse et Mona, Cantona joue le rôle d’un artiste contemporain en vogue qui se retire du milieu…
Think Tank…sans paroles
Gilet jaune : les pauvres, les très pauvres osent se montrer et manifester aux ronds-points. Au début, les gendarmes sont bienveillants, ils leur disent nous vous protégeons contre les automobilistes irascibles. La crise continue sans solution recherchée. Le gouvernement s’énerve, des marches urbaines grossissent, comme le disait déjà Hugo « l’insurrection et la répression ne luttent pas à armes égales ». On s’offusque de la violence des pauvres mais pas de la violence des riches. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont publié leurs recherches en une chronique d’une immense casse sociale ayant pour titre « La violence des riches ». Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, les auteurs dressent le constat d’une grande agression sociale, d’un véritable pilonnage des classes populaires – un monde social fracassé, au bord de l’implosion. À ceux qui taxent indistinctement de » populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du » bourgeoisisme « . « La justice » s’emmêle tout est fait pour écraser les gilets jaunes et leur faire perdre l’envie de se manifester.